États comptables : quel état pour quelle utilité ?

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Journaux ? Bilan ? Balance ?... L’entreprise dispose de toute une batterie de documents comptables pour analyser efficacement sa situation financière. Toutefois, il est important de connaître les différences et les informations que divulguent ces états comptables pour éviter les contresens.

I. Le bilan

Le bilan permet de visualiser et d’analyser les moyens de production (actif) mis en place par l’entreprise et les moyens de financement engagés (passif), en d’autres termes ce qu’elle possède et ce qu’elle doit. On aime souvent le comparer à la « photographie d’un instant T du patrimoine et des ressources de l’entreprise ».

Le bilan comprend les comptes de classe 1 à 5 c'est-à-dire respectivement les capitaux de l’entreprise (participation salariale, subventions…), les immobilisations (dotations aux amortissements, actions…), les stocks et en-cours, les comptes de tiers (fournisseurs, clients…) et les transactions financières (entrée sortie de liquidité de la banque, d’une caisse…) :

Actif

Passif

Actifs immobilisés :

Immobilisations corporelles

Immobilisations incorporelles

Immobilisations financières

 

Actifs circulant :

Stocks

Créances

 

Liquidités (Banque, caisse)

Capitaux propres :

Capital

Réserves

Résultat de l’exercice

 

Dettes :

Dettes financières

Dettes d’exploitation

 

 

 

II. Le compte de résultat

Le compte de résultat comprend, quant à lui les comptes de classe 6 et 7 c’est à dire respectivement les comptes de charges (matières premières, rémunération du personnel…) et les comptes de produits (vente de marchandises, rémunération de titres immobilisés…). C’est un état indispensable pour déterminer si l’entreprise est bénéficiaire (lorsque les produits sont supérieurs aux charges) ou déficitaire (lorsque les charges sont supérieurs aux produits) sur une période donnée.

Il permet notamment de calculer des indicateurs tels que le résultat d’exploitation, le résultat financier, produits et charges exceptionnelles…

Charges

Produits

Charges d’exploitation

Charges financières

Charges exceptionnelles

Impôt sur les bénéfices

 

Résultat (si bénéfices)                                OU

 

Total

Produits d’exploitation

Produits financiers

Produits exceptionnels

 

 

Résultat (si pertes)

 

Total

 

Vous pouvez affiner ces résultats grâce aux soldes intermédiaires de gestion qui sont une aide à l’analyse du compte de résultat mais non obligatoires auprès de l’administration fiscale.

 

III. Les journaux comptables

Ces états permettent de classifier les écritures dans différents documents selon la nature des écritures ce qui amène un côté « pratique » pour l’analyse. La balance générale est la plateforme qui regroupe tous les journaux comptables. On remarque généralement qu’il y a 4-5 journaux principaux :

  • Le journal des achats qui regroupe toutes les dépenses effectuées en matières premières, marchandises, frais généraux…
  • Le journal des ventes qui regroupe toutes les ventes effectuées
  • Le journal de trésorerie qui retrace toutes les opérations liées aux banques et caisses
  • Le journal des opérations diverses qui répertorie toutes les opérations qui ne rentrent pas dans les 3 journaux précédents telles que la paie, les amortissements, la TVA…

Mais il est également possible de créer différents journaux selon les besoins et l’activité de la société comme un journal répertoriant les frais, un autre les différents amortissements de l’entreprise, un autre par client…

 

IV. Le grand livre

Le grand livre est le document qui retrace l’intégralité des écritures de la société. Il donne une vision simple et analytique de la société selon la date de saisie des écritures. En effet, seul le numéro de compte, l’intitulé, le montant, la date et le journal sont nécessaires. Ce document permet un suivi permanent de la comptabilité de la société et est obligatoire auprès de l’administration fiscale.

Des livres auxiliaires sont rattachés au grand livre et sont utilisés pour détailler les différents postes de dépenses et recettes selon l’activité de l’entreprise. Par exemple un livre auxiliaire pour les clients retraceraient les sommes dues par les différents clients mais dans le grand livre général, seule la somme des totaux serait affichée.