Comment financer le lancement d’une entreprise ?

Publié dans la catégorie Entreprendre

Ça y est !! Vous franchissez le pas et décidez de créer votre propre business. Quelle belle aventure en prévision ! Cependant, à peine l’euphorie retombée, il faut penser au financement de votre projet… Les moyens de financement sont pléthores et c’est uniquement à vous que revient le choix en fonction de vos préférences. Mais du coup comment être sûr de faire le bon choix ? Attardons nous sur les différentes possibilités de financement ainsi que leurs avantages et inconvénients !

I. Le love money

L’une des premières options, souvent plébiscitées pour les débuts d’une société, est d’effectuer une demande d’argent pour augmenter les capitaux propres auprès de ses proches et ainsi lancer l’activité.

Cette source de financement à l’avantage de non seulement permettre de rapidement lancer l’activité, puisqu’il y a un moins grand travail de persuasion auprès de ses proches (qui font généralement plus confiance) qu’auprès d’établissement financiers ou de personnes étrangères.

De plus, cet argent en votre possession va rassurer les potentiels investisseurs qui voudraient s’impliquer davantage dans le projet qui verront en ce geste un gage de confiance et de motivation

II. Les concours

Ces derniers ont un double rôle non négligeable lors des débuts d’une société. En effet, ils permettent de communiquer à propos de l’entreprise et d’améliorer grandement votre notoriété. Les gains finaux, souvent monétaires, permettent de démarrer efficacement votre activité. Mais il y a également des prix plus spécifiques tels que des conseils juridiques pour la création de la société ou un contrat avec une agence de communication, qu’il vous convient d’évaluer la pertinence pour votre société en fonction de votre avancé.

Cependant, les concours consacrent énormément de temps aux participants (préparer les présentations, répéter, business plan…), vérifiez bien que vous avez préparé les documents nécessaires (business plan, étude de marché, budget prévisionnel…) au risque d’apparaître comme peu professionnel.

III. Les subventions et aides pour les entreprises

De nombreuses subventions et aides sont distribuées par l’Etat, les collectivités territoriales et l’union européenne. Les aides et subventions sont nombreuses et couvrent de nombreux secteurs (tourismes, économie sociale et solidaires, l’artisanat…)… A vous de voir quelles sont les aides les plus intéressantes pour votre activité ! Voici quelques pistes :

  • BPI France, propose de nombreuses aides qui vont de l’accompagnement au démarrage à l’aide à l’export pour les plus téméraires !
  • ACCRE, permet à un chômeur qui reprend ou crée une entreprise de bénéficier d’une exonération des charges sur l’activité exercée.
  • Les bénéfices en zone AFE, dépendent de l’endroit où vous implantez votre entreprise. Les collectivités peuvent vous octroiyer une exonération d’impôts.
  • Des subventions européennes, comme le COSME par exemple fournit des subventions aux TPE-PME.

IV. Le prêt d’honneur

Le prêt d’honneur est une avance d’argent à taux 0% auprès de porteurs de projet ou de créateur d’entreprise de moins de 3 ans. Cette aide est surtout utilisée comme tremplin pour obtenir un prêt complémentaire auprès d’un autre tiers. En effet, ces prêts d’honneur ne sont pas accordés à tous, de ce fait, il est rassurant pour des investisseurs et banquiers de constater qu’un tiers précédent a déjà fait confiance à cette entreprise.

N’oubliez pas, qu’à l’inverse des subventions, il faut rembourser le prêt… prévoyez une réserve chaque mois pour les mensualités ! Voici quelques exemples de prêts d’honneur :

  • L’ADIE, qui propose des prêts d’honneur allant jusqu’à 4000€ ainsi que des micro-crédits.
  • Le NACRE, qui propose un prêt à taux zéro pour les entreprises créatrices (maximum 8000€).
  • Initiative France organise des comités d’agrément qui ont pour but d’évaluer la pertinence d’un demandeur de prêt. À l’issue de la présentation, le prêt est accordé (ou non) et le montant est tributaire du potentiel du projet et du montant demandé par le candidat.
  • Le réseau entreprendre est constitué d’un réseau de nombreux entrepreneurs prodiguant des conseils aux nouveaux créateurs. Un comité d’engagement est également créé sur demande de prêt d’honneur pour évaluer le potentiel du projet avec un prêt minimum de 15000€.

V. Les business angels

Les business angels sont des investisseurs qui souhaitent engager une partie de leur capital dans des entreprises prometteuses, le but étant bien évidemment de leur donner les moyens de développer sereinement leur activité.

L’avantage est financier puisqu’il n’y a aucune contrainte de remboursement et permet de gonfler son capital social rapidement, mais également pédagogique puisque ces business angels sont souvent des professionnels aguerris qui prodiguent de multiples conseils et participent à la réflexion stratégique de la société.

Il y a tout de même un bémol pour ce mode de financement, si vous laissez quelqu’un investir dans le capital de la société, vous risquez de devoir cohabiter avec lui quitte à ce que ses priorités entrent en conflit avec les vôtres.

VI. Le crowdfunding

Notion très en vogue et très à la mode en ce moment, le crowdfunding permet de lever de l’argent auprès d’une multitude de personne intéressée, souvent par le biais d’une plateforme internet. Vous pouvez ainsi dévoiler précisément votre projet et un certain montant auprès d’une communauté tout en étant transparent quant au besoin des fonds demandés.

Vous pouvez également susciter l’intérêt des investisseurs en proposant certains « milestones » par exemple : un cadeau vous sera envoyé pour toute personne nous aidant à hauteur de x€.

On identifie plusieurs formes de crowdfunding ; le crowdlending, l’investissement participatif, reward based crowdfunding & crowdgiving (plus d’infos)

L’avantage de ce mode de financement est qu’il permet de diffuser son produit à une large cible et ainsi créer une communauté d’ambassadeur pour la suite du développement tout en finançant la création du produit : vous vous retrouvez donc à la fin avec un produit fonctionnel qu’une communauté de clients souhaitent déjà acquérir (ou du moins sont intéressés).

VII.  Le crédit-bail ou leasing

Il ne s’agit pas d’une méthode de financement à proprement parler visant à gonfler le capital ou renflouer le compte bancaire, mais un alternative lorsque les capitaux viennent à manquer pour acquérir un bien.

En effet, cette notion permet de louer un bien à un tiers avec option d’achat à la fin de la durée de location.

Attention, vous n’êtes pas propriétaire du bien durant la période d’utilisation !

VIII. Les prêts bancaires

L’organisme financier qui vous octroie un prêt pour le développement de votre activité sera plus enclin  à le faire si votre apport personnel est important. En effet, cela représente un gage de motivation et de confiance bienvenue.

Attention les banques sont très frileuses à l’idée d’engager des fonds pour une start-up, elles ne prêtent souvent qu’une partie des fonds demandés et non la totalité avec, de surcroît, des garanties si le défaut de paiement devait se passer.

Les moyens de financement sont très nombreux et tendent à se diversifier. Choisissez bien votre moyen de financement lors de votre création ! Tout comme le statut juridique, le financement choisi impactera directement les décisions stratégiques de votre entreprise.